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Un manuel du vivant 1/2

    Zoom sur un excellent manuel de dessin, pour apprendre à dessiner du VIVANT.

    Aujourd’hui j’aimerais vous présenter un manuel qui m’a beaucoup marqué.

    Tout au long de mon apprentissage en autodidacte, seuls quelques manuels de dessin restent bien dans ma mémoire et celui-ci en fait partie. Chez Eyrolles ils font généralement de bons bouquins de ce type, qui ont l’avantage trop peu courant d’être fait par de « vrais » artistes et garnis d’anecdotes qui pour moi sont un moyen excellent d’ancrer en soi les techniques pures et dures.

    On vous y explique aussi les moyens d’en faire votre métier, et même si ce n’est pas forcément votre objectif, c’est une bonne manière d’appréhender une discipline que de se confronter aux aléas du métier : dans son apprentissage comme dans sa progression.

    Celui-là est un livre bien particulier, puisqu’il traite de l’animation et complète parfaitement ce que je vous disais dans l’article *sur l’élasticité des corps et objets*.

    « Techniques d’animation, pour le dessin animé, l’animation 3D et le jeu vidéo » de Richard Williams (qui entre autres a travaillé pour Roger Rabbit, ce qui n’est pas rien dans l’histoire de l’animation), édité donc chez Eyrolles dans les années 2000.

    Je ne sais pas si ce manuel est encore publié de nos jours, mais si vous avez la chance de tomber dessus, et que vous aimeriez progresser significativement dans le dessin « qui vit », je vous conseille fortement d’investir dedans !

    C’est un énorme manuel en taille mais aussi en pages (342 dans mon édition française) et en exemples autant iconographiques que textuelles.

    Vous y trouverez :

    • L’histoire de l’animation traditionnelle et moderne

    • Le principe de l’animation de personnages et de l’animation tout court (images clés, etc.)

    • Les matériels utilisés

    • Les décompositions d’expressions et de mouvements classiques

    • Comment faire en sorte que le rythme « décalé » rajoutera encore plus d’énergie et d’impact

    • Les techniques pour dessiner des persos vraiment «présents » et ancrés (masses, vitesses…)

    • Et même les différentes étapes de la chaine d’animation du briefing au montage final

    Et comme je disais c’est surtout bourré d’énergie, et d’anecdotes : notamment sur l’expérience de son apprentissage, avec les « bonnes phrases » de ses plus grand mentors.

    Pourquoi un livre sur l’animation pour dessiner du « classique » ? Pourquoi vous conseiller de vous pencher sur les techniques d’animation ?

     

    Que vous soyez un complet néophyte en dessin ou pas, que ce que vous recherchiez ce soit « Comment dessiner un portrait au fusain » ou « Comment peindre sur le motif » ou même encore « Comment faire un croquis de voyage »… Je sais d’expérience que ce qui manque en premier à la majorité dans un « beau dessin » c’est la VIE.

    Et ça marche à l’identique pour dessiner les bâtiments, les fleurs, les objets,… Vous aurez toujours du mal à trouver votre plaisir dans cette discipline, à vous sentir accompli, si vous n’injectez pas de l’âme dans votre dessin.

    Or, pour ceux qui ne l’auraient jamais remarqué, l’origine du mot animation vient essentiellement de « anima » qui veut dire l’âme, la vie, bref ce qui nous manque en général quand on se met (ou qu’on se remet) au dessin.

    Concentrés sur la représentation du modèle qu’on a devant ses yeux, on en oublie souvent que ce qui fait que votre dessin (ou peinture) marque l’esprit du lecteur (ou du spectateur) c’est évidemment le fait qu’il y croit. Si votre spectateur sent vibrer la feuille, a l’impression de le voir crever le papier, c’est un dessin à 70% réussi !

    Et si vous réussissez cette étape importante, même si les défauts parsèment votre dessin, vous en serez fiers, donc sentiment d’accomplissement, de bien-être… et comme je dis souvent : c’est plus court moyen pour se motiver, s’entraîner et donc progresser.

    --- fin de la partie 1 ---

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     @ bientôt sur Grafibulle 🙂