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Dessiner FREESTYLE

    Gym-Dessin, pour se détendre et se réveiller

    On rêve tous d'une vie sans contrainte… Sans loyer à payer, sans corvées ménagères, sans obligations de relations publiques, sans commérages des voisins, sans… La liste est longue !

    Et pourquoi le sujet d'un dessin vous serait-il imposé ? Vous n'en avez pas assez ? Faites du dessin pour VOUS.

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    Ce sera un dessin que vous gribouillerez, puis que vous jetterez, souvent. Sisi : On appelle cela de divers noms : freestyle, automatique, instinctif, libre, … Son but n'est pas d'être beau, véridique, ou même sensé !!

    C'est un acte défouloir

    … Pour se détendre. Mais si ! Vous connaissez déjà ! Il s'apparente au gribouillis que vous avez tracé la dernière fois que vous étiez au téléphone, dérangé en plein dans vos comptes bancaires. Ce petit « truc » en haut de votre page de calculs, que les psychologues aiment bien décortiquer pour analyser votre humeur… Et bien vous pouvez, sans problème, dessiner des choses moins « gribouillis » et plus grandes, qui donneront un effet le plus personnel qui soit ! Garanti ou remboursé.

    Après tout, ce type de dessin, on le fait pour soi. Après, on le jette à la poubelle. Souvent.

    Ces dessins instinctifs s’adressent à tout le monde. Vous savez tenir un crayon, un stylo, un feutre, ou n'importe quel outil qui vous permette de tracer des formes sur une feuille ? Vous saurez faire un dessin instinctif, car ce ne sera pas votre technique qui va parler, mais vos automatismes. Le dessin freestyle, c'est un dessin produit par votre inconscient… (d'où les psychologues).

    Certainement le premier dessin de l'humanité

    … On part de rien, sans autre objectif que de laisser courir son crayon.

    On laisse aller nos pensées, nos émotions, concentrés uniquement sur l'espace occupé par la feuille…

    Cela dit, nous ne ferons pas un dessin freestyle pour s'analyser soi-même, mais pour détendre son cerveau. On appelle aussi cela « chauffer sa main ». Tous les plus grands (et petits) dessinateurs le font juste avant de se mettre au travail, pour réveiller leurs doigts engourdis par la nuit, ou par une activité qui n'a pas de rapport avec l'artistique.

    C'est donc autant la gymnastique du cerveau, que de la main.

    Selon moi, le support qu'on doit préférer pour ce type d'exercice ne devrait pas avoir de « qualité ». Un brouillon, un papier entamé ; quelque qu'il soit, il ne doit pas avoir d'importance… Tout simplement pour vous éviter le stress de « salir d'un dessin bidon, un bon papier qui coûte cher ».

    Maintenant, selon les circonstances, et ce que vous avez à disposition, ou encore si cela peut vous motiver émotionnellement, vous pouvez évidemment choisir du beau papier. Gardons en tête qu'il s'agit d'un exercice libre, qui doit comporter le moins de contraintes possible !

    Idem pour le stylo, crayon, feutre, ou tout autre medium que vous choisirez : Le mieux serait de prendre le premier qui vient, pour rester dans l'instant présent.

    Pour résumer, dans cet exercice, soyez aussi spontané avec votre matériel, le lieu de travail, qu'avec vos pensées !!

    Freestyle game !

    Exercice*

    1. Prenez 2 min pour réfléchir à quoi peut ressembler un dessin spontané pour quelqu'un de votre entourage.
    2. Attrapez le 1er support papier que vous avez à portée de main, d'une taille moyenne raisonnable (évitez quand même vos factures et bulletins de salaire !), puis le premier outil d'écriture (medium) que vous voyez.
    3. Laissez votre crayon en suspens à quelques centimètres du support vierge. Rentrez un peu en vous-même, respirez lentement, et posez la pointe sur le support.
    4. Fermez les yeux, et pendant 1 à 2 secondes, laissez aller votre main comme elle le souhaite, sans vous arrêter. Tracez juste une courbe, un trait, une forme. Relevez la pointe de votre crayon et observez.
    5. Regardez l'heure, et chronométrez un temps d'à peu près 2min. Reposez votre crayon sur n'importe quelle partie de votre premier jet. Maintenant (les yeux ouverts !), laissez votre crayon aller et venir, sans autre contrainte que ne pas lui faire quitter le contact avec votre support, au cours des 2min qui viennent !
    6. Changez d'endroit de travail, de type de support ou de medium. Refaites l'exercice au moins 3 fois d'affilée.

    Alors ? Ça donne quoi pour vous ?

    Vous pourrez voir ici quelques gribouillis que j'ai fait en suivant cet exercice. Vous voyiez : il n'y a aucun mal 🙂 le crayon ne va pas se mettre réellement à « écrire tout seul », cela reste votre propre cerveau, vos automatismes, qui lui dictent sa voie.

    Faites-le pour VOUS !

    … Et surtout, n'analysez pas. Regardez-le comme des kilomètres que vous auriez parcourus en faisant votre jogging.

    Bonne gym-dessin !

     

    @ bientôt sur les tutos de Grafibulle 🙂

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    ………………….

    *

    Pourquoi un exercice, me direz-vous, puisque c'est censé être un acte sans obligation ? Parce que le « zéro contrainte » n'existe pas. Vous rappelez-vous vos dernières vacances, où vous deviez : repeindre la clôture, faire davantage de sport, nettoyer le garage, appeler votre vieille tante qui habite en Patagonie …  ?

    Si on ne s'oblige pas à commencer, au moins par écrire une liste de tâches à faire avec un temps donné, on ne fait généralement qu'1/5 des choses prévues, voir rien du tout. La liberté de faire des choses qu'on s'impose à soi-même doit être définie par un minimum de règles. Maintenant, vous pouvez changer librement ces règles, les adapter à votre façon de fonctionner : L'objectif étant d'arriver au bout de l'exercice.