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Quand les enfants apprennent aux parents

    Au cours des ateliers dessin que j'ai animé depuis 2006, je me suis souvent surprise à apprendre en observant la réaction naturelle des enfants à aller au-delà de ce qu'on avait pensé au départ. Cette ouverture d'esprit, cette "fraîcheur" dans l'art d'observer et de créer toujours quelque chose de nouveau à partir de ce qu'on leur donne, est aussi possible pour nous... Si l'on se "donne le droit" de revoir nos Grands Principes d'Adultes".

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    D'abord, les enfants apprennent en observant et en imitant les individus autour d'eux. Les psychologues appellent cela l'« apprentissage par observation ». Et ils apprennent en écoutant ce que les autres disent sur la façon dont le monde fonctionne, ce que les psychologues appellent l'« apprentissage par témoignage ».

    https://www.cerveauetpsycho.fr/sd/apprentissage/tout-ce-que-les-enfants-apprennent-en-nous-regardant-9780.php

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    Mais... En fait... Ne sommes-nous pas tous des anciens enfants ? C'est qu'il est donc bien possible qu'on puisse retrouver cette partie de nous qui "sait" apprendre par l'expérience l'observation, etc.

    A mon 18ème anniversaire, date officielle où je suis entrée dans l'âge adulte, il n'y avait qu'une chose qui me rendait triste : de ne plus avoir le droit de rêver, d'imaginer, bref : interdit de dévier. On nous serine à l'école toujours les mêmes phrases, censées nous mettre "dans le droit chemin" : "profite de ton âge, plus tard quand tu seras adulte, plus grand(e), tu ne pourras plus faire ce que tu veux", et blablabla...

    Seulement voilà, il est toujours possible de faire les deux. Et quand on m'a demandé de faire une sorte de "discours" pendant la fête, c'est ce que j'ai voulu exprimer. Je crois me rappeler avoir dit quelque chose du genre "je rentre peut-être dans l'âge adulte, mais je ne souhaite pas renier mon côté enfant, ce pouvoir d'imaginer, de créer, qu'on perd souvent après" (je crois même avoir pu lire des les yeux du reste de ma famille, "ohlàlà mais qu'est-ce qu'elle va devenir alors ??").

    Pourtant, je suis là, "terre à terre", consciente de la réalité, pragmatique, je planifie toujours,… Mais j'ai gardé en moi cette Volonté de voir "au-delà" de ce que tous les adultes "ont toujours fait". Parfois plus difficilement que d'autres.

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    D'ailleurs j'aime énormément cette citation, que je tente chaque jour de faire mienne, pour garder le cap :

    "Les pieds sur Terre, la tête dans les Etoiles" (T. Roosevelt ?)

    On peut tout autant garder cette ouverture d'esprit naturelle ET le faire avec sérieux, en tenant compte de la réalité des choses (pas toujours gaie). On n'a pas "perdu" notre capacité d'apprentissage, on a pas oublié comment prendre certaines libertés. On s'est juste –souvent par facilité- arrêté de s'en donner le droit.

    Si on le veut vraiment, on peut allier la légèreté de la curiosité naturelle (commune à tout être humain) et l'art de planifier, monter, composer... pour se faire une vie en accord avec nous-mêmes.

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    Appréciez votre quotidien, redécouvrez "comment on fait pour". Chaque jour, posez-vous des questions sur le véritable fonctionnement des objets qui vous entourent, reliez votre savoir avec votre intuition, et la vie se passera de façon beaucoup plus fluide.

    Et surtout de façon plus Accomplie.

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    Le Savoir, ce n'est pas uniquement pour le Pouvoir, c'est aussi pour se tester, titiller notre capacité à inventer de nouvelles choses.

    Vous saviez que se mettre en "état d'apprentissage" fait presque rajeunir votre cerveau ? C'est-ce qu'ils appellent la Plasticité Cérébrale.

    "Lors de leurs études, Pierre-Marie Lledo et son équipe ont observé de véritables fontaines de Jouvence au coeur du cerveau. Ces zones permettent de générer de nouveaux neurones qui pourront migrer dans le cerveau. En fait, ils se sont aperçus que le cerveau d’un individu stressé, dans un état dépressif, perd cette capacité sous l’effet de la cortisone. Mais, si l’individu est baigné dans un cocktail précis, lié à un état de bien-être, il peut, sans aucun problème, générer de nouvelles cellules qui s’intégreront dans le réseau neuronal.

    Le cerveau n’est donc pas figé, c’est un chantier permanent, jamais achevé."

    http://www.tedxparis.com/pierre-marie-lledo/

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    Et apprendre c'est observer, expérimenter. Nos meilleurs professeurs en imagination, en invention, en liberté même, seront toujours les enfants.

    Partagez avec eux des moments de créativité, de jeu. Ils ont autant à nous apprendre que nous n'en avons à leur montrer. Sauf que... Eux ne s'en vantent pas XD

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    Parfois, il suffit juste d'accepter. Accepter de se mettre en état d'apprentissage, ouvrir son esprit, détendre notre volonté de "paraître" et plonger sans concession dans ces univers parallèles vers lesquels ils nous guident.

    Car, imaginer c'est accepter d'autres réalités, découvrir des potentiels cachés en nous, prendre plaisir à aller fureter par-delà le "prémâché", éduquer notre cerveau au bonheur de créer, à concevoir d'autres choses, les construire... Et par là nous permettre de "voir" mieux, plus loin et autrement. La Vie, quoi.

    Je n'ai pas le temps de jouer !! Je suis occupé(e), débordé(e), plus tard. Va voir ton père. Demande à ta sœur. Et si on appelait la voisine ? Tu crois que je n'ai que ça à faire ? Non, mais là je fais quelque chose de sérieux. Avec tous les jouets que je t'ai acheté, tu n'as pas moyen de jouer seul(e) ?!? Je dois travailler, pour que tu aies à manger. Je me sacrifie pour toi.

    Dites-moi franchement : Quand était la dernière fois qu'un enfant vous a demandé de jouer avec lui/elle ? - et surtout, que lui avez-vous répondu ?

    La prochaine fois, répondez OUI, sans hésitation (et si possible avec le sourire). Acceptez, et même, allez plus loin. Testez un nouveau jeu, inventez-le en temps réel, avec lui/elle. Plongez dedans sans y réfléchir, sans planifier. Vous y gagnerez beaucoup plus, qu'en économisant ce temps pour des "choses sérieuses d'adultes" ou des "jeux d'adultes" (et en plus ça vous détendra véritablement).

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    Et surtout : cet enfant sera heureux d'avoir partagé ce temps avec vous, votre lien sera renforcé, et là on est pas loin du bonheur, non ?

    Petit bonus : En jouant avec un enfant, on en apprend aussi ASTRONOMIQUEMENT sur la vision qu'ils ont de nous : notre véritable identité extérieure, au travers de leur regard (et de leur langue) sans filtre.

    Vous vous posiez la question : comment les gens me voient-ils ? Demandez d'abord à un enfant. Le résultat vous étonnera certainement.