Il y a peu je me faisais la réflexion que, même si ce n’est pas tout le temps, j’arrivais à me dire « Stop. Économise ton énergie, au lieu de la dépenser dans la colère… ça n’en vaut pas la peine ».
Même s’il est vrai que lorsque la colère nous emporte, comme toute autre émotion négative, nous n’avons pas forcément la force de la stopper. Tout notre être, inconscient et physique, se met en position d’attaque ou de défense, et c’est comme s’il nous imposait de réagir négativement (et agressivement).
La respiration s’accélère, les pensées se focalisent sur l’objectif, la cible, et deviennent monomaniaques pour lutter contre une agression dont on se croit le chevalier vengeur. Une fois le système enclenché, nous avons l’impression qu’on ne peut pas faire demi-tour que seul le résultat d’être ou non « vainqueur du combat » face à l’agresseur pourra exister.
Seulement voilà. Le résultat reste surtout et partout le fait que nous avons succombé à nos émotions "primaires" et que nous sommes faibles face à elles. Sans compter que souvent les mots ont dépassé nos pensées, et que nous sommes alors assaillis de la culpabilité.
C’est vrai que ce n’est pas simple de pouvoir, dans le feu de l’action, ralentir le flux négatif, porter attention à la futilité d’un tel emportement et ainsi ralentir la respiration pour rester en retrait et éviter la vraie explosion de colère.
Lorsqu’on commence la méditation de pleine conscience, c’est difficile d’avoir une certaine discipline sur soi-même (et sur sa vie) et j’ai donc cherché, comme beaucoup d’entre nous, comment y arriver. En dehors des techniques de routines, de systèmes, etc. Une réflexion justifiant la pratique régulière de la méditation m’est restée dans un coin de la tête.
Cette explication était simple : si vous habituez votre esprit à faire le va-et-vient (conscient) entre les pensées/émotions et la respiration, il devient de plus en plus facile de pouvoir le refaire même dans des situations d’émotions intenses, comme la colère ou la révolte.
Du coup, à chaque fois que j’y arrive, je prends de la distance et je souris. Je ne souris pas pour me moquer de la situation ou de la personne en face… Mais parce que cette fois-là j’ai pu éviter l’écueil de l’emportement et de tout son cercle vicieux.
La cause de ma colère n’est pas pour autant envolée, ni mon impression d’être concernée, c’est juste que je choisis alors de ne pas dépenser mon énergie dans un jeu qui n’en vaut pas la peine. Surtout qu’à bien y réfléchir ; quand on garde la tête froide (ou presque) il est beaucoup plus facile d’être cohérent dans ses propos et l’on peut, alors, réagir avec plus d’intelligence.
On a tout à y gagner.
On décuple cette énergie non perdue, et on gagne en énergie provoquée par la satisfaction d’avoir pu répondre à « l’attaque » de manière efficace (et souvent plus courte).
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Petit test pour voir si vous êtes à-même de retrouver votre calme dans des circonstances similaires :
On a tous des sujets de conversation qui nous mettent hors de nous… Tellement qu’on les fuit dès qu’ils pointent leur nez !
- Choisissez celui qui vous fait le plus d’effet
- Choisissez tout d’abord un moment où vous êtes calme et un endroit où vous ne serez pas dérangé(e) ...
- Imaginez-vous face à une personne que vous n’arrivez pas à supporter (on en a tous !), et que celle-ci commence à aborder ce sujet, avec ses "manières" habituelles
- Une fois cette situation bien implantée dans votre esprit, laissez venir l’émotion négative qui arrivera forcément,
- Essayez de saisir la montée d’adrénaline, puis mettez un frein en vous concentrant sur vos sens (les bruits, les odeurs, la lumière qui vous entourent)
- Remettez-vous ensuite dans la situation qui vous emporte, en repensant à la personne, à sa manière et de parler, au sujet de discussion… Laissez venir l’émotion négative, puis revenez à vos sens
Cet exercice vous mettra certainement mal à l’aise au départ, mais petit à petit vous musclez votre capacité à garder la maîtrise sur vous-même. Ce n’est pas une formule miracle, c’est un entraînement ! Dans la vraie vie, ensuite, on y arrive pas à chaque fois… Mais ne serait-ce qu’y arriver de temps à autre est vraiment grisant :D
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Alors ? Qu’avez-vous ressenti ?
Vous n’avez peut-être pas osé le faire, vous pensez peut-être que c’est inutile ou trop « new age » pour vous ? Ce n’est pas grave. Lorsqu’une telle situation se présentera vous pourrez toujours revenir sur cet article et faire l’exercice de façon mieux disposée. Il est important, quand on les fait, d’avoir l’esprit ouvert aux expériences, pour capter toute leur importance.
Le nombre fois où j’ai zappé ce type d’exercice, parce que je croyais « pouvoir m’en sortir sans » est assez édifiant. Mais petit à petit j’ai pu assimiler (à force de l’entendre) l’adage qui dit que si on fait toujours les mêmes choses, on ne peut arriver qu’aux mêmes résultats !
Vous n’êtes sans doute pas encore prêt(e)s dans votre esprit. L’important c’est que l’idée fasse son propre chemin, et je serai heureuse d’avoir pu aider à ne serait-ce que faire un tout petit pas, tellement la destination est libératoire :)
-> En complément vous pouvez lire l’article sur les effets du son de la voix, par l’écoute des podcasts et autres contenus sonores.
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